dimanche 26 avril 2009
Zoltàn Bencsura
Juste après le shooting de l'équipe de waterpolo, Kinga me signale que Zoltan Bencsura vient d'arriver dans la piscine avec son entraîneur.
Zoltàn est allé aux jeux olympique handisport de Pékin en septembre 2008. Il est revenu à Eger avec une neuvième place en 50m papillon catégorie s6 ce qui constitue en soi une réelle performance en sachant en plus qu'il n'a commencé la natation qu'en 2004.
Il y a quelques années Zoltàn a été victime d'un tragique accident de la circulation. Il s'est fait coincer par un chauffeur de bus inattentif alors qu'il roulait à moto. Le conséquences de l'accident furent terribles, sa jambe et son bras gauche ont du être amputés.
Il passe depuis lors une grande partie de son temps dans les trois piscine olympique d'Eger à s'entraîner avec acharnement.
Nous lui avons donc demandé si, avec l'accord de son entraîneur, il pouvait nous consacrer quelques minutes pour une séance photo. Ce qu'il a directement accepté. Nous avons d'abord pris le temps de discuter au bord de l'eau pour en apprendre un peu plus sur lui et voir ensemble les photos que je désirais faire, celles qui étaient réalisables et celles qu'il aimerait avoir.
La glace étant brisée, nous pouvions commencer la prise de vue.
Il fallait bien entendu que l'on remarque son handicap sur les images mais je ne voulais pas que cela saute aux yeux. C'est d'abord le fait que Zoltàn est un nageur professionnel de talent ( 9ème au monde tout de même) qu'il fallait mettre en avant.
Pour la première photo, j'ai utilisé la boite à lumière tristar (que je n'avais pas encore rangée) avec un sb-26 muni d'un gel 1/4 CTO comme éclairage principal et un autre sb-26 muini d'un snoot 5inch en "cross lighting". La lumière ambiante a été sous exposée d' 1,5 IL pour mettre le nageur en évidence.
La même configuration a été utilisée pour la photo ci-contre, sur le plot de départ. Ne disposant que d'un seul membre inférieur, Zoltàn plonge depuis le plot en partant assis.
Pour l'image ci-dessous, Kinga tenait la boîte à lumière au dessus de l'eau à droite de l'appareil, le plus prêt possible de Zoltàn. La lumière ambiante est sous-exposée de 2IL.
Le jour du shooting, Zoltàn espérait toujours pouvoir participer aux championnats du monde de natation au Brésil. Mais aux dires de son entraîneur, le budget sera très difficilement bouclé. Si les difficultés que rencontrent les sportifs de haut niveau valides à trouver des sponsors sont importantes, le manque de couverture médiatique de la natation handisport (entre autres sports) rend les choses d'autant plus compliquées pour les athlètes comme Zoltàn.
Les autres photos sont visibles ici ou en cliquant sur les images.
mardi 21 avril 2009
Eger's Waterpolo Team
Ce joueur de waterpolo est Péter Biros. Il est possible que vous n'en ayez jamais entendu parler, moi-même il y a deux semaines, je ne le connaissait pas.
Champion olympique 2000, 2004 et 2008 avec l'équipe nationale hongroise, vice champion du monde 2007, il a été sacré meilleur joueur d'Europe et surtout MVP (Most Valuable Player) en 2008 soit l'équivalent du ballon d'or en football, le meilleur joueur du monde.
En vacance une semaine dans la petite ville d'Eger, dans le nord de la Hongrie, j'ai eu la chance de pouvoir photographier l'équipe de waterpolo locale.
Eger est actuellement deuxième au classement du championnat hongrois que l'on pourrait comparer au championnat de football anglais. Ce qui fait de cette équipe l'une des meilleures au monde. Et je pèse mes mots.
Autant dire que le shoot me trottait dans la tête depuis plusieurs jours quand j'ai enfin eut l'opportunité d'approcher les joueurs.
L'idéal aurait bien sûr été de prendre contact quelques jours avant le shoot afin que tout soit au point et clair pour tout le monde le jour venu. Malheureusement, tout le team était en stage jusque la veille de notre départ. Nous n'avions pas le choix, il fallait prendre contact (en hongrois merci Kinga, mon interprète de luxe), demander la permission, convaincre et shooter le même jour.
Qui plus est, il y avait deux lieux possibles, une piscine extérieure et une intérieure.
J'avais pris mes repères et préparé la séance pour les deux solutions. Finalement le jour J les joueurs se sont entraînés dans la piscine couverte. Mais suite à leur stage, l'entraineur leur avait accordé un entraînement très léger ce jour là avec la promesse de les laisser rentrer chez eux juste après. Ce qui ne me laisserai qu'un très court moment pour le shoot.
Le coach était encore en train de m'expliquer la situation quand les premiers nageurs sortaient déjà de l'eau. Mon appareil était encore dans son sac, les pieds emballés, les flashs rangés. L'entraîneur leur a rapidement exposé notre projet, certains sont partis directement mais la plupart sont restés dont la "star" Péter Biros.
Je n'ai jamais monté mon matériel aussi vite, poussé notamment par le maître nageur qui me signalait plusieur fois (avec le sourire) qu'on ne pouvait quand-même pas faire attendre des champions olympiques; le tout traduit à la volée par Kinga. En trois minutes, tout était placé, les flash réglés au feeling (et à l'écran arrière des sb-26 qui me donnent la portée pour une ouverture donnée) la boîte à lumière montée sur monopode et dirigée à la voix (merci kinga).
Je voulais supprimer l'influence de la lumière ambiante. A 100 iso, f8 était un minimum pour 1/250 sec. Deux sb-26 avec snoot 5 pouces de part et d'autre du sujet à 45° à l'arrière. Je voulais des photos un peu moins dures et contrastées que celles du triathlon, j'ai donc utilisé une petite boîte à lumière lumiquest pour éclairer de face à la droite de l'appareil photo. Kinga tenait la boîte à lumière qui était montée sur monopode et en fonction de l'éclairage souhaité, pouvait la rapprocher ou l'éloigner du sujet. Ce système permet une mise en place très rapide et surtout un réglage très rapide (à la voix) de l'intensité de l'éclairage principal.
Dès les premières photos, j'ai pu être soulagé. Mes réglages à la vas-vite se sont avérés exacts. Le fond était bien noir, je pouvais me concentrer sur le shoot et les poses des modèles (qui avaient mûri depuis quelques jours dans ma tête (les poses, pas les modèles)). J'ai même pu avoir une petite pensée pour David Hobby et Joe Mc Nally qui n'ont de cesse de répéter qu'un photographe doit savoir travailler VITE.
Cette expérience m'a prouvé que la préparation d'un shoot est la clé de son succès. Une fois derrière le viseur, il est trop tard pour penser à la technique et à la pose du modèle, tout doit être réfléchi à l'avance. Bien sûr, des solutions peuvent apparaître au moment même et elle s'avèrent souvent intéressantes mais cela doit rester un "bonus", il est trop aléatoire d'espérer compter dessus.
Les autres photos sont visibles ici ou en cliquant sur l'une d'elle.
Le site du club de waterpolo d'Eger
La finale des JO 2008 (résumé)
Champion olympique 2000, 2004 et 2008 avec l'équipe nationale hongroise, vice champion du monde 2007, il a été sacré meilleur joueur d'Europe et surtout MVP (Most Valuable Player) en 2008 soit l'équivalent du ballon d'or en football, le meilleur joueur du monde.
En vacance une semaine dans la petite ville d'Eger, dans le nord de la Hongrie, j'ai eu la chance de pouvoir photographier l'équipe de waterpolo locale.
Eger est actuellement deuxième au classement du championnat hongrois que l'on pourrait comparer au championnat de football anglais. Ce qui fait de cette équipe l'une des meilleures au monde. Et je pèse mes mots.
Autant dire que le shoot me trottait dans la tête depuis plusieurs jours quand j'ai enfin eut l'opportunité d'approcher les joueurs.
L'idéal aurait bien sûr été de prendre contact quelques jours avant le shoot afin que tout soit au point et clair pour tout le monde le jour venu. Malheureusement, tout le team était en stage jusque la veille de notre départ. Nous n'avions pas le choix, il fallait prendre contact (en hongrois merci Kinga, mon interprète de luxe), demander la permission, convaincre et shooter le même jour.
Qui plus est, il y avait deux lieux possibles, une piscine extérieure et une intérieure.
J'avais pris mes repères et préparé la séance pour les deux solutions. Finalement le jour J les joueurs se sont entraînés dans la piscine couverte. Mais suite à leur stage, l'entraineur leur avait accordé un entraînement très léger ce jour là avec la promesse de les laisser rentrer chez eux juste après. Ce qui ne me laisserai qu'un très court moment pour le shoot.
Le coach était encore en train de m'expliquer la situation quand les premiers nageurs sortaient déjà de l'eau. Mon appareil était encore dans son sac, les pieds emballés, les flashs rangés. L'entraîneur leur a rapidement exposé notre projet, certains sont partis directement mais la plupart sont restés dont la "star" Péter Biros.
Je n'ai jamais monté mon matériel aussi vite, poussé notamment par le maître nageur qui me signalait plusieur fois (avec le sourire) qu'on ne pouvait quand-même pas faire attendre des champions olympiques; le tout traduit à la volée par Kinga. En trois minutes, tout était placé, les flash réglés au feeling (et à l'écran arrière des sb-26 qui me donnent la portée pour une ouverture donnée) la boîte à lumière montée sur monopode et dirigée à la voix (merci kinga).
Je voulais supprimer l'influence de la lumière ambiante. A 100 iso, f8 était un minimum pour 1/250 sec. Deux sb-26 avec snoot 5 pouces de part et d'autre du sujet à 45° à l'arrière. Je voulais des photos un peu moins dures et contrastées que celles du triathlon, j'ai donc utilisé une petite boîte à lumière lumiquest pour éclairer de face à la droite de l'appareil photo. Kinga tenait la boîte à lumière qui était montée sur monopode et en fonction de l'éclairage souhaité, pouvait la rapprocher ou l'éloigner du sujet. Ce système permet une mise en place très rapide et surtout un réglage très rapide (à la voix) de l'intensité de l'éclairage principal.
Dès les premières photos, j'ai pu être soulagé. Mes réglages à la vas-vite se sont avérés exacts. Le fond était bien noir, je pouvais me concentrer sur le shoot et les poses des modèles (qui avaient mûri depuis quelques jours dans ma tête (les poses, pas les modèles)). J'ai même pu avoir une petite pensée pour David Hobby et Joe Mc Nally qui n'ont de cesse de répéter qu'un photographe doit savoir travailler VITE.
Cette expérience m'a prouvé que la préparation d'un shoot est la clé de son succès. Une fois derrière le viseur, il est trop tard pour penser à la technique et à la pose du modèle, tout doit être réfléchi à l'avance. Bien sûr, des solutions peuvent apparaître au moment même et elle s'avèrent souvent intéressantes mais cela doit rester un "bonus", il est trop aléatoire d'espérer compter dessus.
Les autres photos sont visibles ici ou en cliquant sur l'une d'elle.
Le site du club de waterpolo d'Eger
La finale des JO 2008 (résumé)
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