mercredi 26 mai 2010

NYC trip


Nous avions entendu beaucoup de choses à propos de New-York. Ville immense qui ne dort jamais, très stressante. A voir mais pas plus d'une semaine ...


Très étrangement, nous avons été plus qu'étonnés de voir à quel point la ville nous plaisait. Les bâtiments sont hauts (très hauts), il y a du monde et des voitures, c'est vrai. Mais les rues sont larges, les trottoirs aussi et les grattes-ciels sont bien espacés. En fait, on ne s'y sent pas du tout écrasé. De plus, les gens y sont d'une gentillesse incroyable pour nous, européens habitués à la morosité des relations entre citadins.


En préparant ce voyage, j'avais trois photos en tête (hé oui, il faut se limiter sinon on ne ferait que shooter, pas que ça me dérangerait mais bon ... ;-)). La skyline au coucher de soleil, une vue de l'Empire State Building au coucher de soleil et Time Square au coucher de soleil. Hum! Kinga m'a d'ailleurs fait remarquer que je prenais beaucoup de photos au coucher de soleil et qu'il était temps que je varie un peu mon style. Sa remarque est d'autant plus judicieuse que David Hobby (de l'excellentissime blog strobist) a lui-même écrit un post cette semaine dans lequel il écrit que " si les photos avec un flash déporté en fin de journée sont une valeur sûre, le danger était de ne faire que ça, ce qui est fort limitatif". A croire qu'ils s'étaient consultés.



Mais je voulais quand-même prendre ces photos au coucher de soleil ;-P


J'avais juste acheté une lumiquest softbox III chez B&H (le temple de la photo à NY). Je n'avais pas pris de PocketWizzards pour ce voyage , j'ai préféré emporter un câble synchro et un speedlight 580EX. C'est ce que j'ai utilisé pour la photo en tête de post. Nous avons dû revenir deux jours de suite pour réaliser cette photo, le premier jour la lumière n'était pas du tout au rendez-vous. J'ai fixé la softbox III sur le 580EX mini d'un gel CTO 3/4, le tout sur un monopode et déclenché avec le câble synchro. Comme d'habitude, je travaillais en mode "tout manuel", ce qui me permet de mieux contrôler les différentes sources de lumière. Si le monopode est plus pratique à transporter et plus mobile, dans le cas d'un shooting statique comme ici, un trépied aurait tout de même été plus commode.



Après cette photo, nous avons encore attendu que les fenêtres des grattes-ciels soient éclairées pour réaliser une série de panoramiques. Je n'avais ni tête panoramique ni trépied. J'ai donc déposé l'appareil sur mon poing fermé à l'aplomb de la lentille frontale pour éviter tout problème de parallaxe lors de la fusion de images et j'ai shooté quelques séries. La dernière est la meilleure je trouve. Pour cette série, j'ai utilisé une vitesse très lente (1,6 sec, f/10). Ainsi, l'East river au premier plan se retrouvait comme lissée. j'aurais bien aimé descendre plus encore en vitesse mais l'absence de trépied m'en empêchait.


Au sommet de l'Empire State Building également, l'absence de trépied s'est fait cruellement sentir. En effet, je trouve l'image ci-dessous (en fait prise à l'opposé de la précédente) trop plate. J'aurais tellement aimé utiliser une pause (très) longue afin que les véhicules laissent sur les routes des traînées lumineuse. Mais à main levée, c'était presque impossible. Note pour plus tard: paysage = trépied.




Nous avons aussi photographié l'officier de police Butrico à Times Square deux jours après l'attentat manqué à la voiture piégée. Celui-ci nous expliquait qu'il était parfaitement normal qu'il y ait autant de policiers à TS. Cependant, nous étions passé deux jours plus tôt, moins d'une heure avant l'alerte à la bombe et la présence policière n'était pas aussi importante.


Pour cette photo (ci-dessous), j'ai également utilisé la softbox III ainsi que le cable synchro, mais cette fois, j'ai bénéficié du luxe d'un assistant (ou d'une assistante de luxe, c'est selon). Kinga tenait le flash à ma droite, face au policier . Il était 22 heures quand la photo a été prise, le soleil avait disparu depuis longtemps. Si nous étions là moins d'une demi-heure après le crépuscule, nous aurions pu bénéficier d'un ciel bleu foncé qui se serait parfaitement marié avec les buildings en ombres chinoises et les panneaux lumineux de Times Square. Nous étions simplement trop tard pour réussir. Mais cela fait partie des difficultés de la photo de voyage, il faut réagir sur le moment ou bien perdre une demi journée à la préparation et au repérage d'une photo.



Les deux photos ci dessous ont été prise en vitesse lente. L'objectif étant de mettre une touche d'originalité sur un sujet maintes et maintes fois photographié.


Pour la première image, j'ai attendu le passage d'un "Yellow Cab" typique de la ville de New York pour réaliser un fillé devant le musée Guggenheim. De plus, l'architecture du bâtiment s'y prêtait à merveille. Un beau ciel bleu aurait renforcé le côté coloriste (si si, il faut être critique ;-)).




La photo suivante est prise en fin d'après-midi sur le célèbrissime pont de Brooklyn. Après coup, je me dis qu'ici aussi j'aurais pu sortir le flash pour éclairer kinga. Sur le moment même, je n'en avais simplement pas trop le courage :-) .



Plus de photos ici sur flickr

lundi 10 mai 2010

Platja d'Aro, RCBT Triathlon Training Camp


English version at the end of the post!




Tous les ans en début de saison, plusieurs stages sont organisés par notre club de triathlon. L'occasion rêvée pour sortir de la torpeur hivernale et entamer le printemps en bonne condition mais c'était également le moment idéal pour quelques séances photo.


En effet, avoir à portée de flash tous ces triathlètes et leur matériel réunis dans un endroit aussi magique que la costa brava était un événement à ne pas manquer.



Seulement, la costa brava se situe sur la côte est de l'Espagne. Ce qui signifie que pour obtenir un soleil rougeoyant juste au dessus de la mer, il fallait se lever tôt. C'est effectivement toujours plus facile de photographier un soleil couchant, les modèles sont bien réveillés, la lumière est de plus en plus belle, et surtout il fait chaud. Or dans notre cas, le soleil se couchait sur les terres, ce qui rendais les photos nettement moins attrayantes.


Pour la seconde fois en deux jours, nous nous levons donc avant l'aube (la veille, le shooting avait été annulé, le ciel étant complètement bouché). Il fait 5°C mais ces triathlètes ont du tempérament.


Je désirais prendre des photos en combis, dans l'optique éventuelle de les exposer dans le magasin urbantrisport.


Pour la première série, je désirais figer l'action du triathlète sortant de l'eau en courant à l'issue de l'épreuve de natation. Mais ce scénario s'est révélé extrêmement éprouvant pour les athlètes. L'eau était très froide, de même que le sable. Et de gros caillous au fond de l'eau rendaient la course presque impossible. Mais grâce au courage de mes modèles, quelques images sont quand-même sorties.




Cette photo a été prise avec un canon G10 (extrêmement pratique quand la place est comptée dans les bagages). Un flash SB-26 muni d'un parapluie translucide et d'un gel 3/4 CTO est placé face à l'athlète à gauche de l'appareil, un autre SB-26 muni d'un snoot et d'un gel 1/4 CTO est placé à l'arrière gauche. Les gels CTO sont indispensables pour prendre des photos au flash au soleil levant ou couchant. La lumière ainsi orangée permet d'éviter une coloration blanche qui ne collerait pas avec l'ambiance générale de l'image.


La photo de tête de post est prise avec un setup identique, si ce n'est qu'un seul flash muni d'un parapluie et d'un gel 3/4 CTO a été utilisé.


La difficulté pour le photographe réside dans le dosage entre la lumière ambiante et la lumière provenant du (des) flash(s). Plus encore que d'habitude, pour un shooting à l'aube, il faut réfléchir à ses réglages avant la séance. En effet, il ne faut surtout pas commencer à shooter à vitesse de synchro-X maximale. Sinon lorsque la seule manière de continuer à sous-exposer la lumière ambiant au fur et à mesure que le soleil se lève serait de fermer le diaphragme (en ISO min bien sûr). Ce qui équivaudrait à diminuer l'impact de la lumière des flashs sur la photo. Il faudrait donc continuellement fermer le diaphragme et augmenter la puissance des éclairs. Ce qui est nettement moins facilement gérable que de simplement augmenter la vitesse d'obturation pour sous-exposer la lumière ambiante.




La photo ci-dessus a été prise alors que le soleil était déjà assez haut au dessus de l'horizon. La même photo prise sans flash m'aurait donné un triathlète en ombres chinoises. Ce qui aurait d'ailleurs pu bien donner, je n'ai juste pas eu la présence d'esprit de réaliser une telle image sur le moment même. Je note pour plus tard.


Le parapluie dirigé vers le haut me permet de n'éclairer que la partie supérieure de François, ce qui laisse ses jambes et le vélo dans l'ombre.



La photo de Denis ci-dessus à été réalisée en cross-lighting (éclairage croisé) avec un seul flash SB-26 utilisé avec un parapluie. L'éclairage venant de gauche provient du soleil. Pour ce type d'image, il faut équilibrer précisément la puissance du flash avec l'éclairage naturel pour éviter une différence trop flagrante d'intensité.


Plus tard dans la journée, nous sommes revenu sur la plage pour réaliser des photos sous-marines, toujours en combinaison néoprène de triathlon. La température était cette fois bien plus supportable.


J'ai utilisé un appareil compact panasonic lumix DMC-FT1 qui possède, outre la capacité à plonger sans dommages à 3 mètres de profondeur, un objectif relativement grand-angle. Il est indispensable pour la photographie sous-marine de posséder un grand-angulaire. En effet, même dans les eaux limpides de la méditerranée, le moindre éloignement par rapport au sujet photographié fait perdre à celui-ci énormément de lumière, de netteté et de couleurs. Il faut donc se rapprocher le plus possible du modèle pour qu'il n'y ait qu'un minimum de liquide qui le sépare de l'objectif. Heureusement, un beau soleil éclairait suffisamment le fond de la mer pour refléter un peu de lumière sous les nageurs. Évidemment, un flash aurait été d'une aide secourable mais je n'avais pas emporté de housse étanche, ce n'est que partie remise.





La vidéo du making of:




Les autres photos dans la galerie flickr sont ici


A triathlon training camp is the best place to get in shape before the competition season. But for a photographer, it is also the best place to find the athletes and their gear together in a perfect location.


This year, the camp was based in Platja d'Aro, costa brava, nortern east of spain.


I planed to take pictures of the triathletes of my team with a yellowish sun just above the surface of the sea. Witch means very soon or very late in the day. Actually, we where in the eastern part of Spain so the sea aimed to the east. Then for an above the surface sun, we needed to be on the beach before the sunrise. And daaamn that was cold. And if it was for me, what about the models!



I wanted them to run out of the water as triathletes do when the swim part is over. But the sand was freezing and there was a lot of rocks in the bottom. I could shoot a few pics but the static ones where much easier for them. (But still cold, air temp was like 5°C).


I used only two flashes. One 3/4 CTO gelled SB-26 with a shootthru umbrella and another SB-26 with a 1/4 CTO and snooted. I didn't used the second one for all the pics, check it by yourself ;-).


After that I shot a few pictures on the beach. I used the morning sunlight and the umbrelled speedlight to crosslit the champs.



The difficulty of sunrise photography comparing to sunset photography is hudge:


When you shoot on sunset, you can start shooting at max sync-speed and then, with the fall of the light, you just have to slow down your shutter speed to balance ambiant and flash light.


On sunrise, the light is getting stronger second by second. Therefore you have to start way slower than your sync-speed because minute by minute you will have to rise your shutter speed to keep a right exposure. But once you reach your sync-speed, you will have to start closing your apperture (or pull down the ISO's). But that will have an impact on the power of the flashs. So you will have to pull up the flash's power. At that moment, you are not far from losing control of the light.


So, at sunrise, start shoot with a low sutter speed!


Later in the day, we came back on the beach to shoot swimsuits (with swimmers inside) underwater. I used a compact panasonic lumix DMC-FT1 witch has no M mode nor hot shoe but a wide angle and the capability of taking pictures nine feets underwater.




The wide angle is the secret of underwater photography. The less water you have between you and your subject, the more color, sharpness and light the picture will have. So simple is it. I had no underwater housing for the flash this time. keep folowing this blog, underwater strobist photography will come (soon or later ;-)).


Thanks guys for having had the bravery of getting in that damn cold sea!


I hope you will like the pics.


Flickr galery.