Pour les besoins de plusieurs vidéos autour des sports de combats, j'ai été amené à côtoyer de plus près différents types de boxeurs professionnels. Lors d'un récent gala, j'ai décidé de prendre un portrait des athlètes avant et après leur combat.
Je savais que la tâche serait difficile. Le souci principal était le fait que j'étais présent pour faire une video, la photo était accessoire, just for fun. Tous ceux qui se sont essayer à ce jonglage tant matériel que psychologique se rendent vite compte qu'il est presque impossible de tout bien faire. C'est devenu un rêgle chez moi, soit je filme, soit je prends des photos. De temps en temps, durant le tournage je m'autorise de prendre un cliché tout en filmant, mais seulement si j'ai déja ce dont j'ai besoin en video. En effet, à chaque cliché l'image se freeze quelques secondes, ce qui rends cette partie inutilisable.
La deuxième difficulté concerne les réglages, jongler entre le mode M et le mode video, les styles d'images, les isos, la balance des blancs,... On multiplie les risque d'erreur. Sans compter les flashs qu'il faut à chaque fois ralumer et régler, le transmetteur à replacer sur l'appareil ... Si les boxeurs ont la gentillesse de se prêter au jeu, je ne veux surtout pas les déranger dans leur préparation d'avant match ou dans leur cool down après le combat.
J'étais conscient de ces problèmes, mais je trouvais l'occasion trop belle. Six athlètes du team pro SHOCX combattaient ce jour là.
Trois flashs ont été utilisés pour ce shooting. Un fond noir pliable était placé dans la douche adjacente au vestiaire, proximité très utile pour avoir les athlètes sous la main mais la largeur des douches était un rien trop petite. Du coup, le fond formait des plis dans le tissu, et pas mal de travail de retouche sur photoshop a été nécessaire pour effacer les vagues disgracieuse sur le fond.
un sb-26 muni d'un dôme diffuseur était placé juste derrière le boxeur, vers le fond. L'éclairage principal était frontal. Une grande soft box au dessus et dans l'axe, un parapluie translucide dans l'axe en bas et dirigé vers le haut pour déboucher les ombres.
Malgré l'étroitesse des lieux, le setup fonctionnait bien.
Cependant, le parallélisme avant-après n'était pas si évident et constituait une difficulté supplémentaire pour moi. Les combats étaient tous décalés bien sûr, donc je devais me trouver dans le vestiaire avant et après chaque combat, mais pendant ce temps, d'autres combattants s’échauffaient tandis qu'un autre s'apprêtait à entrer sur le ring. Sans compter que si certains sont effectivement marqués après leur combat, d'autres n'ont aucun dommage visible, tant mieux pour eux bien sûr, mais pour les photos c'est moins ... visuel!
Mais surtout en MMA (Mixed Martial Art) où les combats au sol sont autorisés, les organismes sont généralement plus marqués! Ci dessous, ce sont les photos de Nikola, avant et après son combat qui s'est terminé par une égalité à la décision des juges. Vu la domination qu'a montré Nikola au sol, la décision semblait injuste pour beaucoup, en plus des marques physiques, sa déception est palpable.
Contrairement à ce qu'un public non averti pourrait croire, Que ce soit la boxe, la boxe thaï ou encore le MMA, il s'agit bien de sports. Et ces sportifs sont de vrais athlètes qui pour la grande majorité pourraient donner des leçons de sportivité à beaucoup de monde.De vrais champion, qui, comme leur sport, gagnent à être connus.
La photot ci-dessus illustre parfaitement les difficultés qui apparaissent à devoir refaire le setup pour chaque athlète. Sur cette photo, le flash du dessous est beaucoup trop puissant, il ne devait normalement servir qu'à déboucher les ombres de la lumière principale. J'avais remarqué que quelque chose clochait lors du shooting, mais sur l'écran de l'appareil je n'avais pas directement vu le soucis. Malgré tout j'ai quand même retenu cette image, un coup de chance qu'elle fonctionne quand même.
Et enfin, voici les deux premières vidéos que j'ai réalisées avec les athlètes du Pro Team SHOCX!
En photographie comme maintenant en vidéo, j'ai toujours recherché à sortir de l'ordinaire. C'est d'ailleurs pour moi tout l'intérêt de cet art: chaque nouveau projet est un nouveau challenge. Fuir le "déjà vu" et repousser les limites.
C'est donc naturellement que je me suis dirigé vers la photographie aérienne, dès qu'une certaine fiabilité d'un système soit assuré tout en étant rapidement accessible à un néophyte autodidacte relativement limité financièrement.
C'est en rencontrant Yves, passionné de modélisme et maintenant patron de sa propre société de machines volantes (skyhero), que tout à commencé.
Il m'a monté mon quadricopter sur un châssis de gaui 500x. Quelques explications et beaucoup d'heures d'entraînement plus tard, je m'aventurais à placer une gopro sous l'appareil à l'aide d'une nacelle brushless auto-stabilisée d'une incroyable précision.
Voici les images de mes premiers vols avec camera embarquée. A vitesse réelle et aucune stabilisation en post production. La nacelle fait un gros travail!
La photo en tête de post à été très rapide à réaliser. Un flash cobra LP160 muni d'un parapluie translucide juste à l'aplomb du quadrirotor qui était posé sur une surface blanche et brillante. La réflexion du flash sur le support nous donne une lumière réfléchie qui débouche parfaitement les ombres (un peu plus même, presque du cross lighting). Un fond noir en tissu est placé derrière le sujet. Notez l'importance de la contre-plongée dans le cadrage qui offre un point de vue plus spectaculaire et intéressant que ne l'aurait été une vue plongée.
J'utilise une GoPro Hero 3 pour les prises de vues aériennes, l'angle de vue étant très large, il faut souvent rogner un peu les images.
Photographier des animaux n'est jamais facile. Quand il s'agit de chevaux et que vous voulez rajouter un éclairage studio, l'affaire s'annonce ardue.
Il est en effet très délicat d'approcher une boîte à lumière d'un cheval en liberté sans que celui-ci ne s'éloigne, avec plus ou moins d'empressement en fonction du caractère de celui-ci. Quand à placer l'équidé sur la marque idéale par rapport à la lumière, à moins d'avoir un cheval dressé pour le cirque ou le cinéma, c'est s'engager dans une petite galère.
C'est pourtant cette deuxièmme solution que nous avons préconisé. Heureusement je n'étais pas seul, ma maman et ma soeur m'épaulaient précieusement en plaçant le cheval et en se retirant du cadre au dernier moment tout en attirant l'attention de l'animal.
Une fois encore le ciel nous gratifiait de superbes couleurs en fin de journée.
Pour ce shooting j'ai utilisé une boîte à lumière wescott apollo de 43 pouces. Le principal intérêt de cette softbox, outre sa taille, est sa grande portabilité. Elle s'utilise comme un parapluie réflecteur avec un panneau diffusant. Le contrôle et la qualité de lumière d'une softbox et la compacité d'un parapluie.
Le seul désavantage de cette configuration est le fait que les flashs se trouvent à l'intérieur de la softbox. De ce fait il n'est pas possible d'utiliser la cellule slave du flash pour déclencher l'éclair. Il faut munir le flash d'un déclencheur radio (ici un Pocket Wizzard plus ll) ou un câble.
Le fait que l'éclair du flash soit réfléchit par le fond de la softbox induit une perte significative de lumière. Pour contrer cela nous avons mis deux flash dans la softbox, un deuxième LP 160, celui-ci déclenché par cellule slave.
Je voulais obtenir des images graphiques, saturées et, une fois encore avec des ombres profondes. Ce qui n'était pas chose facile, le placement du cheval et du flash étant cruciaux pour obtenir ce type d'image.
J'en ai profité pour prendre quelques clichés des chiens de la famille. Kiwi est le jeune flatcoat de ma soeur. Sa toison noire est très délicate à exposer correctement. Ceci dit, il est infiniment plus facile de placer un chien correctement face au flash qu'un cheval. Surtout s'il est bien dressé.
Le secret pour photographier un pelage noir est d'utiliser une lumière dure. On compte ici principalement sur la lumière spéculaire pour faire ressortir les contours du sujet. Pour photographier Kiwi j'ai donc enlevé le paneau diffusant, ce qui durcit significativement la lumière en réduisant la taille de la source. Rapide et efficace.
J'aime beaucoup utiliser le ciel comme toile de fond à mes images. Et certainement les coucher ou lever de soleil qui offrent des palletes de couleurs souvent très intenses.
La difficulté de ce genre de shooting est d'une part l'incertitude d'obtenir un ciel intéressant, un ciel uniformément gris ou bleu offre moins de possibilités que s'il est parsemé de nuages, d'autre part le fait que le timing soit toujours très serré.
En effet, la période la plus intéressante se situe dans l'heure entourant le coucher du soleil.
Le jour du shooting, nous devions obtenir tous les rushs videos en extérieurs ainsi que 5 shootings photo. Autant dire que la journée était minutée. Nous avons d'ailleurs dû inverser les shootings 4 et 5 pour que les photos du sunset soient dans le timing.
Je voulais que le setup reste très simple. Juste un alienbee dans une softbox. Le vélo étant formé d'une multitude d'angles et de courbes intéressants, je comptais sur la lumière spéculaire (réfléchie) pour les mettre en valeur.
La première chose à faire est d'exposer pour le fond, le coucher de soleil. Le sujet sera alors sous-exposé.
Une fois les paramètres arrêtés, je place la lumière, un alienbee ab800 muni d'une grande softbox octogonale. Si l'on utilise qu'un seul flash, il faut faire des choix assumés!
Le placement du flash par rapport au photographe est crucial, en fonction de l'effet souhaité il sera placé plus latérallement ou plus de face. Plus l'éclairage est latéral, plus l'effet sera graphique et tridimentionnel. Plus il est dans l'axe de l'appareil, plus l'éclairage sera plat mais lisible. L'erreur à ne pas comettre serait de ne pas choisir et ainsi avoir un éclairage latéral dont les ombres ne seraient pas maîtrisées ou encore un éclairage facial similaire à l'usage d'un flash "on camera".
À noter que pour un shooting au coucher de soleil, qui plus est sur le toît d'un immeuble, être accompagé d'assistants de talent est une aide plus que précieuse. Merci à Nicolas et Aurélien pour avoir joué ce rôle à la perfection.
Je voulais également shooter le vélo seul au coucher de soleil.
Je ne suis pas particulièrement adepte de retouche sur photoshop. Mais je n'hésite pas à utiliser ce merveilleux outil dans certaines circonstances.
Pour éviter de devoir poser le vélo sur un pied, j'ai décidé de prendre deux photos successives sans bouger l'appareil ni le vélo. Ensuite, le masquage sur Photoshop fut un jeu d'enfant.
Il est important de pouvoir présenter plusieures photos différentes d'un même sujet lors du lancement de celui-ci.
Quand Paul Mathot nous a demander une série de clichés de son tout nouveau vélo, le Pallium, nous nous sommes atelés à réaliser un maximum de photos différentes en un minimum de temps.
Pour un photographe, plusieurs photos cela veut dire plusieurs shootings, plusieurs lieux et si possible différentes techniques.
L'aquisition il y a peu d'un filtre neutre a densité variable nous a permi d'imaginer le concept de cette photo.
Pour prendre la photo en contre jour je devais dans un premier temps sous-exposer mon image de sorte que le ciel soit saturé. En exposant pour le coureur, l'arrière plan aurait été complètement brûlé.
Avec mon canon 60D, je suis limité à une vitesse synchro-flash maximum de 1/250 s. Ce qui veut dire que pour sous exposer la lumière ambiante je ne peut pas augmenter la vitesse d'obturation au delà de 1/250 s, je dois donc diminuer les iso au maximum et fermer le diaphragme.
Mais en début d'après-midi, sous nos latitudes l'intensité lumineuse est telle que même à 100 iso et diaphragme fermé à f22, je ne parvenais pas à sous exposer mon image.
D'autant plus que je voulais obtenir un fillé dans l'image. Ce qui signifie que la vitesse d'obturation ne pouvait pas être de 1/250 s, ce qui figerait inévitablement le coureur et le fond, mais plus faible (au moins 1/60 s, ici 1/50 s) soit deux stops plus lumineux encore.
La seule solution fut de munir l'objectif d'un filtre Singh-ray vari ND qui peut diminuer la quantité de lumière ateignant le capteur jusq'à 8 stops ( avec un grand angle, ici 12-24 f4, ce n'est toutefois pas conseillé de fermer le filtre au maximum' en fin de course des taches d'ombre aparaissent).
Avec tout ces stops en moins, il me fallait des flash assez puissants pour éclairer le coureur de manière suffisante à une certaine distance. Le coureur devant rouler, je devais écarter les flash suffisament.
Ci dessous, la photo en style figé. C'est une question de goût, j'en conviens mais personellement je préfère la précédente.
Marc est un sportif que l'on peut qualifier de vrai champion. Un talent naturel pour la course doublé d'un entraînement sans faille l'a amené a brillé sur marathon avant de se consacrer aux compétitions de très longue distance comme les courses de 6 heures ou le 100 km.
Mais outre les qualités physiques de Marc, ce sont ses qualités humaines et sa personalité qui m'ont interpellé pour la réalisation d'un reportage. Sa vision du sport et de la compétition est toujours très cohérente, juste et empreinte d'une sportivité qui force l'admiration autand que le respect. Visitez son blog empreint d'effort et de sagesse pour vous en rendre compte par vous-même (1001courses).
La photo en tête de post a été prise en fin de journée après quelques heures de tournage vidéo dans la forêt de soignes, en périphérie de Bruxelles.
J'avais décidé de travailler le plus légèrement possible car je ne disposais que de très peu de temps pour les shooting vidéo et photo, surtout sans l'aide d'assistant. Je n'avais pris qu'un seul flash LP160 muni d'une petite soft box. Mon 60D monté d'un 24-70 f2.8 dans une main, réglé sur f2.8, je tenais la soft box montee sur pied dans l'autre pour la rapprocher le plus possible du visage de Marc. De cette manière je pouvais obtenir une lumière très douce et frontale.
La photo ci dessus a été prise avec un setup similaire, la soft box est placée à la gauche de l'appareil. Je voulais obtenir du flare sur cette image. Il s'agit de réflections parasites de rayons lumineux atteignant directement les lentilles de l'objectif. Comme il est pratiquement impossible de prévoir les reflets parasites, il faut souvent plusieurs essais pour obtenir une bonne photo, le plus important sur le terrain étant de s'assurer que le flare ne perturbe pas l'image: un point lumineux au milieu du visage peut être irrattrapable même pour un spécialiste de la retouche (que je ne suis d'ailleurs pas).
Nous n'avions pas beaucoup de temps pour tourner les images video non plus, heureusement nous sommes parvenus à adapter nos agendas pour nous rencontrer un jour de beau temps alors que les hêtres de la forêt de soignes se paraient de leur plus belles couleurs.
Je devais être le plus léger possible pour pouvoir suivre Marc dans les sentiers encaissés et sinueux. Nous avons donc filmé qu'avec deux objectifs, un tokina 12-24 f4 et le très bon canon 24-70 f2.8. Pour les plans mobiles, j'utilisais un stabilisateur glidecam hd-2000 qui demande un peu de pratique mais qui donne des résultats assez exceptionnels.